S’inspirant des valeurs de dignité humaine, de solidarité et de démocratie, le centre social est un lieu d’initiatives, d’échanges et de rencontres pour l’ensemble d’un quartier, d’une ville, d’un territoire. De l’accueil en centre de loisirs aux cours de sport, en passant par des ateliers créatifs et des événements culturels, les activités et animations proposées sont variées et accessibles à tou·te·s.
Le centre social développe des projets collectifs et des services en fonction d’un projet social élaboré avec les habitant·e·s qui jouent un rôle central dans les choix et les orientations de l’association.
La majorité des centres sociaux (environ 70%) sont gérés par des associations. L’orientation et les missions d’un centre social associatif sont définies par son conseil d’administration, constitué en majorité par des habitants du quartier, et formalisées dans un projet social. Son fonctionnement au quotidien est assuré par une équipe de professionnels, appuyée par des habitants bénévoles. Les habitants ont donc un rôle fondamental tant dans la construction que dans l’animation du projet.
Chaque année, l’observatoire national des centres sociaux Senacs, co-animé par la CAF des Bouches-du-Rhône et l’UCS 13, présente un panorama départemental des centres sociaux, à partir de données renseignées par les centres sociaux et les Espaces de vie sociale. La plaquette départementale présente des données et apporte des éclairages sur ce que sont les centres sociaux, ce qu’ils font et à qui ils s’adressent.
Pour fonctionner un centre social nécessite un agrément accordé par la Caisse d’Allocations Familiales, sur la base d’une évaluation du projet social. Cet agrément (d’une durée variable allant de 1 à 4 ans) permet au centre social d’organiser un certain nombre d’activités à caractère social, définies et financées par la Caisse Nationale d’Allocations Familiales.
Les modalités d’attribution de l’agrément et les missions qui y sont attachées sont détaillées dans une circulaire de la CNAF du 31 octobre 2005.
Les premiers centres sociaux (settlements), apparaissent à la fin du 19e siècle dans la banlieue londonienne à l’initiative de pasteurs anglicans. Animés par la volonté de contribuer concrètement à l’amélioration de la condition ouvrière, ils créent des lieux de vie où les ouvriers peuvent accéder à la culture et à l’éducation, se rencontrer, échanger et s’organiser pour prendre leur vie en main.
Une dizaine d’années plus tard, des initiatives similaires se développent également en France et en 1922 une vingtaine d’établissements se regroupent dans la Fédération des Centres Sociaux de France. Leurs objectifs : endiguer la misère, lutter contre les fléaux du chômage et de l’insalubrité, créer des lieux d’accueil, de vie, d’échanges, de loisirs et d’éducation. Dans les années 60, avec l’explosion du développement urbain et la mutation du monde rural, les centres sociaux connaissent un véritable essor.
On comptait à peine 60 centres au lendemain de la seconde guerre mondiale, 211 en 1960 et près de 2 200 aujourd’hui, dont la majorité est regroupée au sein de la Fédération nationale des centres sociaux de France .
A partir du milieu des années 1980, sous l’effet de la récession économique, les questions d’insertion sociale et de santé sont devenues prioritaires. Les centres sociaux se sont ainsi ouverts au champ de l’économique et du développement local.
En juin 2000, les centres sociaux adhérents à la Fédération nationale des centres sociaux signent une charte qui exprime les valeurs fondatrices de leur action.